Circulaire n° 89-17 du
30 octobre 1989 sur « la
modification des conditions de la prise en charge des enfants ou adolescents
déficients intellectuels ou inadaptés par les établissements et services
d’éducation spéciale ».
Cette
circulaire d’application très complète est un texte référentiel essentiel,
définissant clairement les objectifs pédagogiques, éducatifs et thérapeutiques
des établissements spécialisés accueillant des enfants ou adolescents
déficients intellectuels ou inadaptés.
Dans
son introduction, la Circulaire n° 89-17 du 30 octobre 1989 rappelle l’évolution des nombreux événements
qui ont marqué le secteur de l’enfance handicapée ou inadaptée depuis le décret
de 1956 (repérés particulièrement par la
Loi d’orientation de 1975 et la
refonte des annexes XXIV).
Elle
indique ensuite , de façon structurée, la démarche d’une prise en charge adaptée aux enfants ou
adolescents déficients intellectuels ou inadaptés (conformément aux nouvelles
annexes XXIV).
Dans
un premier chapitre elle pose l’approche fondamentale de reconnaître les
besoins de l’enfant ou de l’adolescent avant toute prise en charge.
Elle amène ensuite à préciser le rôle de la famille dans la prise en charge.
- La famille doit être informée
- La famille doit
être associée
- La famille doit
être soutenue
- Les contacts
avec la famille doivent être maintenus et favorisés
Elle définit une démarche claire pour développer l’éducation précoce des
enfants handicapés mentaux, s’appuyant sur la nécessité de l’aide aux
parents...
La Circulaire n° 89-17 indique
que le travail auprès de l’enfant sera nécessairement pluridisciplinaire.
Elle
pose la mission d’intégration scolaire du service d’éducation spéciale et de
soins à domicile comme très importante.
La prise en charge des enfants accueillis doit être cohérente.
La
pédagogie doit nécessairement être adaptée à la personnalité de l’enfant, à ses
goûts, à ses rythmes intellectuels…
Une
éducation psychomotrice doit être apportée ainsi qu’un travail de consolidation
du langage oral.
La Circulaire n° 89-17 définit l’établissement comme un lieu où
l’on vit.
L’organisation
de l’espace doit permettre une distribution en des lieux distincts et
clairement identifiables par l’enfant ou l’adolescent, pour les différentes
fonctions remplies (enseignement, soins, repas, détente, nuit) de telle sorte
que les moments de la journée puissent être ponctués et différenciés.
Dans
un souci d’intégration, les implantations urbaines sont à privilégier ainsi que
l‘ouverture aux animations en provenance de l’extérieur, l’organisation
d’activités à l’extérieur…
Les
aménagements intérieurs doivent pouvoir à créer une atmosphère conviviale et
familiale…
Des
espaces de jeux extérieurs doivent exister…
Les
transferts temporaires doivent être organisés, ils ont pour but l’ouverture de
l’établissement vers l’extérieur, en s’appuyant sur les projets thérapeutiques
éducatifs et pédagogiques des enfants…
Elle rappelle enfin les conditions techniques définies par la nouvelle
annexe XXIV et sa mise en oeuvre avec notamment la présentation des normes
minimales d’encadrement pour certaines catégories de personnels relevant de l’annexe
XXIV.